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Le nouveau métier d’architecte d’entreprise

par | 18 septembre 2020 | Transformation

Le métier d'architecte d'entreprise

En quelques décennies, l’évolution des processus de travail et des sources d’information a métamorphosé l’organisation des sociétés. Soumises à davantage de contraintes, celles-ci ont désormais un important besoin de structuration. Capable de prendre du recul sur l’activité et de faire le lien entre les couches structurelles de toute organisation, les architectes d’entreprise sont un atout pour une urbanisation cohérente. L’enjeu, pour les entreprises, est cependant de faire accepter une vision nouvelle et les nombreux changements qui en découlent.

 

Relever le défi de l’urbanisation

Autrefois structurée par sa hiérarchie, l’entreprise d’aujourd’hui est une entité mouvante et complexe, dans laquelle interviennent désormais à la fois des métiers transverses et des outils spécialisés. Les volumes de données échangés, d’une ampleur inédite, impliquent de nouvelles tâches et de nouveaux besoins. La nécessité d’une structuration est donc importante.

La bonne organisation des rôles, des missions et de l’information est clé, à la fois dans la création d’une entreprise cohérente aux yeux de ses clients, mais aussi dans la conception de produits et services innovants et performants.

Les problématiques de structuration et d’agilité sont au cœur des préoccupations de nombreuses entreprises, qui doivent respecter des réglementations et échanger des données de manière sécurisée tout en raccourcissant en permanence leurs délais de production. Les systèmes d’information, en particulier, sont sollicités de toutes parts : on leur demande à la fois de faciliter la circulation des données, de contribuer au gain d’efficacité de l’entreprise et de résoudre des problèmes divers dont l’origine est bien souvent inconnue.

Pour mieux affronter les défis de l’ère actuelle, de nouveaux métiers apparaissent progressivement. Dédiées à l’urbanisation de l’information et au soutien aux projets complexes, ces fonctions innovantes sont prisées, mais aussi décisives pour les entreprises voulant garder une longueur d’avance

 

La donnée au cœur des nouveaux métiers

Nombre de postes se créent aujourd’hui pour répondre au besoin de structuration des métiers et des données. En premier lieu, on pense à l’architecte d’entreprise, chargé de cartographier le visage de l’entreprise. En séparant les différentes couches (métier, applicative, technique, fonctionnelle), l’architecte d’entreprise constitue, à l’aide de méthodes fiables et éprouvées, un schéma plus efficace de la structure. Pour les DSI, principaux utilisateurs de ce schéma, il devient alors plus simple de mettre en place des outils pour une circulation pertinente de l’information entre les différentes strates de l’entreprise.

Aux côtés de nouveaux métiers favorisant l’agilité et l’exploitation de l’information, tels que le Scrum Master, le coach Agile ou le Data Analyst, l’architecte d’entreprise a pour mission d’assister les sociétés dans leur mutation vers un modèle plus souple.

 

Né dans les années 1970, le concept d’architecture d’entreprise s’est, depuis son apparition, massivement tourné vers une utilisation par les SI. A l’aide de cadres structurants et de matrices, il devient possible de modéliser le système entier et de visualiser les problématiques propres à chaque couche de l’entreprise. Dans un contexte de mutation numérique engageant tous les acteurs de celle-ci, cette vue d’ensemble complète est essentielle : elle permet à la fois un gain d’efforts et d’argent, mais aussi une implémentation plus pérenne des nouveaux outils et processus.

Opérant souvent au sein d’une communauté, l’architecte d’entreprise prend du recul sur l’activité lorsque des changements de processus doivent intervenir dans une structure. Sa vision distanciée et globale lui permet de prendre en compte des paramètres internes et annexes de tous horizons. Son intervention permet par exemple de créer des feuilles de route adaptées aux besoins métiers, tout en prenant en compte les changements techniques et applicatifs qu’implique la transition.

 

Le rôle de l’architecte d’entreprise est avant tout d’optimiser l’action de celle-ci. En structurant les tâches d’ordre opérationnel et en créant plus de systématismes, l’urbanisation de l’entreprise génère des économies et permet de mieux allouer les ressources humaines. Directement liée à cette optimisation de ressources, l’agilité de l’entreprise est un enjeu majeur. L’adaptation maximale d’une architecture aux besoins des services est difficile à atteindre, mais assure ensuite aux collaborateurs un travail plus rapide et mieux documenté. L’utilisation de matrices permet de mieux aborder l’avenir et de se montrer évolutif, un facteur supplémentaire de succès, mais aussi de sérénité pour les décideurs.

Par ailleurs, la gestion des risques et la protection de la sécurité des données sont au cœur du travail de l’architecte d’entreprise actuel, d’autant plus que les outils sur Cloud se multiplient et avec eux, les potentielles intrusions malveillantes.

Enfin, une urbanisation cohérente est gage de qualité auprès de l’utilisateur final. Le produit ou le service proposé sont mieux pensés et exempts d’un grand nombre d’erreurs ou de manquements. L’impact sur l’image d’entreprise est lui aussi particulièrement positif.

 

Une place difficile à légitimer

Malgré les nombreux avantages d’une architecture conçue par un professionnel, la mise en application reste compliquée pour de nombreuses structures. La plupart d’entre elles peine à admettre les avantages d’une telle intervention, y voyant essentiellement un surcoût et des lourdeurs de mise en place. Or, pour être véritablement efficace, l’intervention d’un architecte d’entreprise doit bénéficier du soutien et de l’engagement des décideurs.

De même, les managers jouent un rôle clé dans la vulgarisation de la stratégie produite par l’architecte d’entreprise. En générant une feuille de route sur laquelle figurent des objectifs opérationnels, ceux-ci permettent à la stratégie d’être bien comprise et appliquée.

Enfin, le bouleversement qu’implique une urbanisation de l’entreprise — ou de son SI — rencontre parfois de fortes résistances humaines : entre difficulté à accepter un changement en profondeur des outils et méthodes, et scepticisme vis-à-vis du succès de la démarche, les architectes d’entreprise peinent à être intégrés à la structure et sont rarement accompagnés par un élan collectif. Le travail doit donc se faire à tous les niveaux. Les managers et décideurs sont essentiels pour établir un lien entre la vision innovante mais complexe des architectes d’entreprise et le quotidien opérationnel des collaborateurs. Il est aussi possible de s’appuyer sur des cabinets de consultants et d’architectes d’entreprise comme Projexion, Rhapsodies Conseil ou Artik Consulting.  L’expérience le prouve : une urbanisation bien menée est source de nombreux avantages et d’une compétitivité inégalée.

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